Le quotidien d’un courtier en fret aérien

En quoi consiste le travail d’un courtier en fret aérien ?

Les courtiers en fret aérien sont des spécialistes de la résolution de problèmes. Quand vous avez besoin d’un avion-cargo, c’est généralement pour transporter quelque chose à la dernière minute ou dans une région lointaine, et notre mission est d’acheminer ce fret d’un point A à un point B le plus rapidement possible et en toute sécurité.

Nous utilisons notre connaissance des appareils, notre réseau professionnel et notre expérience pour trouver la meilleure solution pour chaque demande. Qu’il s’agisse d’aide humanitaire et d’équipes de secours, de machines ou d’animaux vivants, nous transportons tout type de fret et pouvons gérer tous les aspects du transport.

Cela commence par le choix de l’appareil et, heureusement pour nous, la présence mondiale d’ACS nous facilite la tâche dans ce domaine. Du gigantesque Antonov An-124 au très polyvalent Cessna Caravan, nous avons accès à des milliers d’avions-cargos dans le monde entier et pouvons obtenir les meilleurs appareils disponibles pour répondre aux besoins spécifiques de chaque client.

Notre travail consiste également à organiser toute la logistique souhaitée par le client ; cela peut aller de la gestion des documents au transport routier, en passant par l’emballage ou la mise à disposition d’équipements de chargement spéciaux, par exemple des grues pour charges lourdes. Chaque fois qu’elle le peut, notre équipe est sur place à l’aéroport pour s’assurer que tout se passe bien, et peut être contactée 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, pour gérer les changements de dernière minute. C’est à nous qu’il revient de faire en sorte que le fret arrive à destination rapidement et en toute sécurité.

Comment devient-on courtier en fret aérien ?

La plupart des personnes qui rejoignent notre division Affrètement Cargo ont déjà eu une expérience dans la vente ou au sein d’un service client. Mais pour réussir dans ce métier, il est également important d’être passionné par le transport ou l’aviation. Il faut aussi savoir s’adapter à toutes les situations : vous pouvez par exemple devoir aller à l’aéroport à 3 heures du matin pour vérifier que le fret a été chargé dans l’avion, ou le week-end pour gérer une demande d’affrètement urgente : le transport aérien est une industrie qui ne dort jamais. 

Il n’est pas nécessaire d’avoir eu une expérience dans le secteur du fret aérien ou de connaître tous les types d’avions. Tous nos courtiers en fret aérien sont accompagnés par des mentors dans leurs bureaux d’affectation et suivent une formation dans notre siège de Londres. Cela leur permet de se sentir sur un pied d’égalité avec leurs collègues tout en développant leur réseau professionnel à l’international.

Quelles sont les qualités humaines requises pour exercer ce métier ?

L’adaptabilité est indispensable, mais la persévérance et la détermination sont également très importantes. Chaque affrètement est différent, alors quand des obstacles viennent se mettre en travers de la route, il faut être créatif et faire preuve d’initiative pour trouver un plan B. Il est aussi très important de bien gérer le stress, car la plupart de nos clients ont besoin de retours rapides, alors il faut garder la tête froide et rester concentré dans cette course contre la montre !

Enfin, il faut aimer les relations humaines et avoir la faculté de maintenir un réseau, car une grosse partie du travail consiste à créer des liens avec les clients et les fournisseurs. Vous devez faire bonne impression face à des décideurs importants et gagner progressivement leur confiance.

À quoi ressemble la journée type d’un courtier de fret aérien chez ACS ?

C’est une question à laquelle je vais avoir du mal à répondre, car aucune journée ne ressemble à une autre ! Même quand je ne travaille pas sur un affrètement complexe, j’ai toujours beaucoup de choses à faire. Une journée « type » commence par l’écoute de mes messages téléphoniques et la vérification de mes e-mails pour prendre connaissance des demandes de renseignements que j’ai pu recevoir et suivre la progression des affrètements en cours. Même si je ne travaille pas sur une demande spécifique, il y a toujours quelque chose à faire, par exemple recontacter des clients réguliers ou faire des recherches sur le secteur aérien.

Si je travaille sur un affrètement spécifique, je dois m’assurer que tous les documents ont bien été remplis, passer des coups de fil pour suivre la progression du fret, ou vérifier que toutes les autorisations de survol et d’atterrissage ont bien été obtenues. J’essaie aussi de me rendre à l’aéroport pour régler moi-même les éventuels problèmes avant le décollage. Ensuite, je retourne au bureau en pensant avoir le temps de travailler sur d’autres projets, mais à peine arrivée, je reçois un autre appel d’un client qui me dit qu’il a besoin d’un devis en urgence : bref, on ne sait jamais de quoi la journée sera faite !

Quelles sont les différences entre un affrètement cargo et un affrètement en jet privé ?

Il y a quelques similitudes entre les deux. En règle générale, notre objectif principal est de trouver un avion pour transporter quelque chose, ou quelqu’un, le plus rapidement et de la manière la moins onéreuse possible. Aucun métier n’est plus facile que l’autre, ils sont tous les deux stressants par moments.

Dans le domaine du fret, nous n’avons pas autant à nous soucier de choses comme la restauration à bord, les mauvaises conditions météo ou les changements à la dernière minute de l’horaire de départ. Pour nous, le plus gros du travail s’effectue avant le jour du départ.

La plupart de nos clients souhaitent que l’on s’occupe de tous les aspects du transport de leur fret, ce qui peut rendre les choses assez complexes sur le plan logistique. Il nous arrive souvent de devoir organiser un transport routier ou faire venir un coursier pour récupérer la cargaison et l’emmener à l’aéroport ; nous devons aussi nous assurer que toutes les vérifications ont été faites et tous les documents remplis, et superviser le chargement du fret dans l’avion.

Même une fois la cargaison chargée dans l’avion et en route pour sa destination, notre travail n’est pas toujours terminé : parfois, nous devons aussi organiser la réception du fret à l’aéroport d’arrivée et son transport routier jusqu’au lieu de livraison indiqué par le client.

Qu’est-ce qui différencie un courtier de fret aérien ACS de ses homologues ?

Nous évoluons dans une industrie où le facteur humain est central, donc nous veillons à ce que nos clients aient toujours quelqu’un à qui s’adresser. Dès qu’ils nous posent une question, un gestionnaire de compte dédié est disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, pour répondre à toutes leurs questions ou gérer les changements de dernière minute. C’est le même expert qui traite la demande du début à la fin, donc le client a l’esprit tranquille car il sait que son vol est en de bonnes mains.

Notre réseau de bureaux international est un autre facteur différenciant par rapport à la plupart de nos concurrents. ACS est présent sur les six continents, alors quel que soit le lieu de résidence de nos clients, ils trouveront toujours un expert en affrètement qui connaît parfaitement le marché du fret local. Comme nous le disons souvent chez ACS, nous proposons des compétences locales à une échelle mondiale.

Parmi toutes vos missions passées, laquelle vous a le plus marquée ?

Les affrètements les plus importants à mes yeux sont généralement ceux qui permettent d’acheminer des produits de première nécessité vers des zones sinistrées. Effectuer un affrètement est évidemment toujours passionnant, mais j’ai participé à de nombreuses missions humanitaires ces dix dernières années. Je suis très touchée par le fait que mon travail puisse avoir un réel impact sur la vie d’autres personnes.

Si je devais citer un seul exemple, je mentionnerais ma contribution à l’établissement d’un nouveau record mondial, car cette mission était totalement différente de ce que nous avons l’habitude de faire ! Le client voulait participer au rallye « Cape to Cape 2.0 », qui consiste à rallier le point le plus méridional d’Afrique du Sud au point le plus septentrional de la Norvège. Mais pour des raisons de sécurité, il avait besoin d’affréter un avion pour traverser la Syrie.

La stratégie élaborée pour battre ce record avait été planifiée à la minute près pour éviter toute erreur et tout retard. J’ai trouvé un Antonov AN-74 qui pouvait transporter tout le fret, l’équipe et la voiture, un Touareg Volkswagen, entre Amman (Jordanie) et Adana (Turquie). C’était l’itinéraire le plus court pour traverser la Syrie par les airs. Grâce à cette préparation au cordeau, tout s’est bien passé et l’équipe a pu établir un nouveau record en réalisant un temps de 9 jours, 4 heures, 9 minutes et 27 secondes.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans le métier de courtier de fret aérien ?

Ce métier est parfois difficile, mais il a aussi le pouvoir de vous rendre complètement accro. Aucune journée ne ressemble à une autre et je me réveille chaque matin en n’ayant aucune idée de ce qui m’attend ! Il y a quelque temps, j’ai connu une période assez calme pendant quelques jours, ce qui m’a permis de retravailler sur plusieurs projets. Jusqu’au jour où j’ai reçu une demande urgente au petit matin pour aider un client à transporter de l’aide humanitaire en Turquie suite aux terribles séismes qui s’étaient produits dans cette région.

Depuis toutes ces années, j’ai organisé toutes sortes d’affrètements allant du transport d’animaux vivants à l’acheminement de liquide de lavage pour un navire de croisière, mais je pense que je suis encore loin d’avoir fait le tour de ce métier ! Le marché évolue constamment et il y a toujours de nouvelles choses à apprendre, donc on ne s’ennuie jamais.

L’un des autres avantages de cette profession est la possibilité de se constituer un réseau professionnel. Le fait d’avoir une relation de proximité avec nos clients et nos opérateurs est important, et certains d’entre eux sont devenus des amis, ce qui est évidemment très gratifiant ! 

En plus de cet aspect relationnel, le métier offre aussi la possibilité de vivre des expériences extraordinaires. Je me souviendrai toujours d’une de mes toutes premières missions : c’était en 2013 et j’avais pu embarquer à bord d’un Boeing 747 cargo qui transportait du fret vers l’Afrique du Sud via le Soudan. La préparation de cet affrètement avait nécessité un travail colossal, alors le fait de pouvoir voyager dans cet avion et de voir tous ces efforts se concrétiser et la satisfaction du client une fois arrivée à destination, a été une expérience très valorisante. C’est ce jour-là que j’ai compris que mon destin était de devenir courtier de fret aérien !